La lampe Itinéraire
Une geste artistique entre sculpture et ébénisterie
Réalisée en 2014 et présentée au prix Fondation Bettencourt Schueller, Prix de l’Intelligence de la Main, en juin 2015.
Matières : Sycomore et Etimoé – 1,30m de hauteur
Cette création est un geste artistique entre sculpture et ébénisterie. Mouvement élancé qui défie l’apesanteur, elle est inspirée de la forme d’un copeau de bois enroulé qui s’élève avec la légèreté d’une volute de fumée. Cet assemblage de différentes essences est né de la rencontre entre les techniques contemporaines et traditionnelles d’ébénisterie. Elle raconte l’itinéraire d’un jeune homme qui grâce au bois prend son envol…
Réalisation de la Volute
Le piètement d’Itinéraire est composé de mouvements inspirés de ceux des volutes de fumées ou de flammes. Les fibres du bois et les faces partent dans tous les sens, elles prennent forme sur une base en chêne sculpté lestée de plomb. Ces volutes finissent par converger et s’enrouler entre elles. Sur ce corps qui s’affine, l’âme de la partie haute vient prendre son appui. La structure est constituée de feuilles d’acajou Sapelli qui semblent défier la gravité.
L’enveloppe d’Itinéraire est composée de placages d’Etimoé, un bois africain au veinage marqué. Brun chaud, il compose la partie extérieure de la réalisation ; Le Sycomore, ondé avec le blanc de son bois, vient illuminer l’intérieur de la composition. Un mélange de cire et d’huile vient protéger et révéler les dessins ainsi que la couleur du bois.
NAISSANCE DE L’IDÉE
Au fond de l’atelier, dans un placard, attendent de vieux outils. Des ciseaux à bois, des rabots, quelques produits qui ont servi pour des expériences sur des meubles, des copeaux, de la poussière, de la sciure ont formé, au fil du temps et des coups de varlopes, un manteau hors du temps.
Parmi ces habitants endormis, enfouie sous plusieurs idées délaissées, siège une petite boite grise qui veille patiemment. Elle attend son heure, fidèlement, elle attend le jour où elle délivrera ce qu’elle renferme.
Ce trésor qu’elle a su conserver n’est qu’une seconde, qu’un geste… ce précieux objet n’est qu’un petit copeau de hêtre, un petit copeau de mon être… Il représente l’aboutissement d’un long chemin de doutes et de combats, mais surtout il représente mon premier geste de futur ébéniste, ma naissance dans le métier du bois.
Dans le sifflement du fer affûté de mon rabot qui glisse sur le bois, des fines parcelles de temps se sont enroulées sur elles-mêmes. Puis, elles sont tombées à terre. Je faisais ainsi mes premiers copeaux de bois dans les murs de l’École Boule. Ramassant ces petits tortillons destinés à être balayés, mis à la poubelle ou brûlés, je les ai mis dans une boite vide qui était sur mon établi. Je n’imaginais pas l’émotion qu’ils me donneraient 5 ans après lorsque je les redécouvrirai dans un recoin de mon atelier dans leur écrin de fortune.
“Itinéraire” Parle de cette émotion que je ressens quand j’ouvre cette boite. Elle évoque ce temps où je me suis débattu pour rentrer dans les cases bien définies de la scolarité et de la société puis celui où j’ai pu trouver mon propre chemin, celui qui me mène à vous aujourd’hui, en passant par la période de transition qu’a été ma reconversion.
Les premières parties, le piétement, d’Itinéraire sont des mouvements inspirés de ceux des volutes de fumées ou de flammes. Les fibres du bois et les faces partent dans tous les sens, elles prennent forme sur une base en chêne sculpté lestée de plomb.
Ces volutes finissent par converger et s’enrouler entre elles. Sur ce corps qui s’affine, l’âme de la partie haute vient prendre son appui. La structure est constituée de feuilles d’acajou Sapelli qui semblent défier la gravité.
L’enveloppe d’Itinéraire est composée de placages d’Etimoe, un bois africain au veinage marqué. Brun chaud, il compose la partie extérieure de la réalisation ; Le Sycomore, ondé avec le blanc de son bois, vient illuminer l’intérieur de la composition. Un mélange de cire et d’huile vient protéger et révéler les dessins ainsi que la couleur du bois.